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La fièvre du dimanche soir

mars 8, 2009

Tu l’as sans doute remarqué, je suis du genre mono-maniaque. Quand j’aime une chanson, je l’écoute 150 fois de suite. Quand j’écris, je cisèle mes phrases sans répit. Je danse avec les mots jusqu’à tard, très tard, trop tard. C’est que j’ai du mal à leur lâcher la main, à les laisser tourner seuls sur la piste. Je voudrais bien plus de légèreté, et toi lecteur peut-être aussi d’ailleurs, mais je me suis faite à cette idée, celle d’un mouvement perpétuel où me lover. Boucles infinies, dont le rythme me rassure et me tient chaud.

Tout ça pour dire que je viens de m’acheter trois paires de pompes. Comme ça. Trois. Sur le même site. Trois. En cinq minutes. Trois. Hop. Pas une, pas deux, non. Seulement trois. Emballé, c’est pesé. Les trois. Mono-mania. Juste trois. Plus une babiole qui compte pas, vu que c’est pas des pompes. Donc, ça fait bien trois. A peine.

Il n’y a pas de place pour deux pieds dans une même chaussure, dit un proverbe grec. Avec six nouvelles tatanes, mes panards égyptiens vont se sentir carrément à la cool. Et puis quoi, c’est la Journée de la Femme, aujourd’hui. En plus, j’avais un discount de 20% valable ce week-end uniquement. Et les tarifs justifiaient bien le deal. Sans parler du taux de la livre sterling, suffisamment avantageux pour ne pas attendre davantage. Car oui, je commande en UK. Sur asos.com, caverne virtuelle grouillante de tentations textiles. Attends, au lieu de te moquer, veux-tu bien lire jusqu’au bout ?

J’ai déjà parlé ici de ma dévotion pour la Reebok Free Style Hi, de nouveau au goût du jour depuis que la mode a réhabilité d’abord les 80’s et maintenant le confort ; le spécial Mode de Elle parle même de tendance sleepy & pretty, un courant qui balaie large du revival Fame jusqu’au pyjama d’homme en satin, que Dolce & Gabbana essaie de nous refourguer pour aller bosser. Le city pydj’ de ville attendra : c’est le nouveau jean peut-être, dixit Elle, mais ni mon patron ni moi ne sommes psychologiquement prêts.

pyjama-dolce-gabana

En city pydj', je suis confort et crédible au bureau - Dolce & Gabbana, printemps-été 2009

Mais l’ambiance modern jazz, ça me connaît ; et depuis 1992 que je chausse des Free Style noires, une quatrième paire en 17 ans n’est pas du luxe. Et annoncées à 44.50 pounds, je ne pouvais décemment pas les laisser gambader seules. Jamais vues en France à moins de 65 euros. Add to basket.

Vues de haut, je m'y crois déjà

Moches vues d'en haut, mais je les aime

Trop contente, je continue de flâner dans la rubrique Trainers. Et bam, que vois-je là passer ? La Converse All Stars blanche, la basse. L’indispensable du chic crâne, à porter un peu sale, sur un jean, avec un marcel et ton boy-friend blazer pour enlever l’ensemble. 29.37 pounds. Répète ça, un peu ??? 29.37 pounds, la Converse classique blanche ??? Jamais vu à moins de 60 euros ici, à moins de courir la promotion. Et pour tâter de la promo sur une Converse, surtout blanche, faut bien compter un semi-marathon en Free Style. Add to basket. Ce que je suis bien sur mon canapé, pendant ce dimanche de la Femme, à boucler à l’infini sur des grolles. Le rythme me tient chaud.

Vues de haut, elles font les pieds paquebot, mais je le veux

Paquebots vues d'en haut, mais je les aime

Je me félicite : rien que du bon basique qui complète mon shoesing à prix raisonnable. Mais ça manque un peu de connerie talons, hein : c’est la Journée de la Femme, bordel. Je repense à cette petite paire de Gladiators façon Chloé, bleu nuit. J’avais résisté l’été dernier à cette déferlante de sandales de warrior urbaine, trop Sex and the City, trop blog de fille. Mais celles-ci me font de l’oeil depuis l’entrée de saison. Question de bleu. J’aime le bleu profond, dense et mystérieux comme le noir, mais en plus subtil parce que presque noir, justement. Et des chaussures bleues de fille, je trouve rarement. Des tatanes Scholl’s de grand’ma bleu marine oui je trouve, mais jamais rien de profond, dense, mystérieux et subtil à la fois. Ce ravissant talon très graphique, ce coup de pied légèrement métallisé. Et ce bleu, donc. Je ne sais pas trop encore avec quoi les mettre. Mais Add to basket, ça je sais.

De profil, la Midnight Blue Gladiator, carénnée comme une bagnole

La Midnight Blue Gladiator, carénée comme une voiture de sport

Je me sens hyper femme soudain. Every woman même, comme dirait Chaka Khan dans la chanson… Anything you want done baby / I’ll do it naturally, avec toutes mes nouvelles shoes. Et cet adorable collier porte-bonheur. Add to basket. T’as vu comme je l’ai glissé, celui-ci, l’air de rien ? Hum.

Les Néreides, Multi Charm Necklace : so poetic !

Les Néreides, Multi Charm Necklace : so poetic !

Je voudrais bien culpabiliser, je te promets. Mais le mail de confirmation de commande débute comme suit :
Hi Bonnie,
Good choice. Who said money can’t buy you style ?

Héhé. Ces anglais sont délicieux, décidément.
En attendant le retour que je ne manquerai pas de te faire à la livraison de cette commande aux allures de crise fétichiste, voici de quoi se régaler avec un spot pub Sergio Rossi. L’aventure d’un stiletto de 12 et d’une basket ersatz de Free Style, merveille d’humour et d’animation. Je suis pardonnée, non ?

Edit ! Commande passée un dimanche, reçue ce mercredi matin. Traversée record de la Manche en 3 jours à peine ! Je surkiffe mes shoes comme une bonne mère, dispensant mon amour également à toutes, autant qu’elles sont – six, hein, pour mémoire. Les gladiators : et le modèle, et la couleur sont parfaites. Seule déception : le collier Les Néréides qui va fissa faire le voyage retour en Albion. Qualité et finitions médiocres, très étonnant pour cette marque que j’affectionne pourtant.

7 commentaires leave one →
  1. mars 9, 2009 10:00

    Au risque de paraître superficielle, je dirais juste que la femme que j’ai envie d’appeler mon héroïne n’a pas sauvé le monde, loin de là… elle possède juste 587 paire de shoes. OUi, 587, peut-être 588 à l’heure où j’écris ces quelques lignes. Elle a réussi cet exploit incroyable de concentrer cinquante ans d’histoire de la grolle – des stilettos Roger Vivier à l’Adidas trois bandes d’origine – dans un (grand) placard. Si je n’aimais pas autant mes parents, je lui aurais déjà demandé de m’adopter.
    Alors, autant te dire que ton article a retenu tout mon intérêt ;-).

  2. mars 9, 2009 10:13

    @Annabel
    Tu serais pas la fille cachée de Céline Dion ? Ou de Mariah Carey ??? ou d’Imelda Marcos ??? Sans déc’, c’est qui, cette merveilleuse ??? ça commence par quelle lettre ? Je viens de taper « 587 shoes » dans google et rien ne remonte, si ce n’est des crochets porte-shoes…

    En passant, tu as remarqué le taux de glamurel de cette commande ?? 2/3 confort, 1/3 zzzexy :)

  3. mars 10, 2009 2:59

    Et tu écoutais U2 pendant ton serial shopping ?

  4. mars 10, 2009 3:04

    Tout à fait.
    « Who’s gonna ride your wild horses ??? » même.

    Une question de fond, hein :-)

  5. bullesdinfos permalink
    mars 15, 2009 2:49

    Donc si je suis bien, 3 paires de shoes c’est ça ? ouais je sais je suis à la bourre…

  6. mars 15, 2009 10:24

    Tout à fait, 3 paires de shoes.
    Et j’ai renvoyé le collier, vraiment très cheap.

  7. décembre 8, 2009 7:53

    Salut,

    Je suis moi même une véritable fétichiste de ces chaussures, les reebok freestyle. Si tu savais! Elles font un effet du tonnerre. Autant qu’une belle paire de bottes en cuir noir.

    Je les adores les freestyle.

    A+ pour en discuter

    Isabelle.

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